Combien de fois ?
Combien de fois ai-je répondu
Que je ne savais pas ?
Combien de fois me suis-je tu
Alors que je savais parfaitement
Mais que je ne pouvais donner la réponse ?
Combien de fois ai-je quand même osé
Et me suis-je gamellé ?
Combien de fois ai je senti
Sur moi l’attention fixé
L’attente du mot qui ne veux s’échapper ?
Combien de fois ai je subi les railleries
Me suis-je senti incompris ?
Je ne compte plus.
Chaque jour est un combat
Mais de quelles armes puis-je disposer ?
Je n’ai que ma volonté
de toujours essayer.
La lutte est quotidienne.
Les victoires sont rares.
Mais tellement glorifiantes
Tellement apaisantes.
Chaque mot échappé de sa cage
Eloigne peu à peu les nuages.
Les accalmies sont éphémères
Trés vite reprend l’orage.
Je rêve d’un jour
Où je cesserai
De me noyer
D’un jour
A ne plus bégayer
A force de pagayer
Je finirai bien par avancer
A force de parler
Je finirai
Par ne plus bégayer